Promouvoir une agriculture écologiquement innovante
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Pour répondre aux préoccupations concernant les effets négatifs de l’agriculture intensive sur l’environnement, les politiques agro-environnementales sont conçues pour fournir une aide financière aux agriculteurs qui sont prêts à adopter volontairement des pratiques pro-environnementales. Une analyse conceptuelle et empirique est nécessaire pour comprendre comment promouvoir des pratiques agricoles écologiquement innovantes et concevoir des systèmes de paiement incitant à la fourniture de services écosystémiques.
Tout d’abord, il est nécessaire d’évaluer l’impact des systèmes de paiement qui ont été mis en œuvre dans le passé, car on sait peu de choses sur l’efficacité réelle de ces programmes. Deuxièmement, la conception d’instruments innovants est nécessaire pour remédier aux inefficacités économiques et environnementales résultant des systèmes existants.
Ce groupe de recherche relève ces défis en s’appuyant sur l’expertise de recherche en économétrie appliquée, économétrie structurelle, économie expérimentale et théorie des incitations. Plus précisément, nous utilisons des méthodologies expérimentales et quasi-expérimentales ainsi que la théorie des contrats.
Les travaux de recherche sont axés sur deux grandes priorités. La première est liée à l’impact des politiques agri-environnementales qui ont été mises en œuvre au cours de la dernière décennie en Europe et dans les zones tropicales. Les méthodes micro-économétriques les plus récentes sont utilisées pour évaluer les inefficacités potentielles résultant de ces initiatives. La deuxième priorité porte sur la conception d’instruments innovants qui tiennent mieux compte des changements globaux et des contraintes supportées par les fournisseurs potentiels de services environnementaux.
Les nouvelles technologies offrent de nouveau moyens pour améliorer la gestion des ressources en eau dans les territoires. Pour donner leur pleine mesure, elles doivent cependant s’accompagner de modification des comportements individuels et collectifs. Cela requiert une compréhension fine des effets de comportement (mimétisme, norme sociale, etc.) de manière à pouvoir proposer des dispositifs innovants pour renforcer l’efficacité de l’action publique et pour améliorer son acceptabilité et sa légitimité. Ce projet propose trois directions d’analyse 1/ évaluer l’impact des compteurs communicants sur la consommation individuelle des agriculteurs, 2/ proposer et évaluer des « interventions » utilisant les compteurs communicants pour réduire la consommation individuelle des agriculteurs, 3/ identifier des mécanismes efficaces pour inciter à l’adoption volontaire de compteurs communicants par les irrigants. Le projet est fondé principalement sur des approches d’économie comportementale, et il s’appuie sur l’expertise technique de la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) en matière de gestion territoriale de l’eau. Les analyses empiriques seront conduites sur les cas d’études situés en région Occitanie, en concertation avec la CACG, partenaire technique du projet.
CAPTION – Evaluation of CAP 2015-2020 and Taking Action
Financement :42,000 € Fondations Cariplo et Agropolis
Dans un avenir proche, la PAC sera soumise à un processus de changement et de restructuration, à la fois pour répondre à la nécessité de réviser et de réformer ses instruments politiques et pour tenir compte des résultats de la refonte du budget de l’UE. Dans un premier temps, la Commission européenne recueille les commentaires et suggestions des parties prenantes sur son document « Communication sur la modernisation et la simplification de la PAC », qui préfigure cinq options de développement possibles pour la future PAC. Dans ce contexte, le projet CAPTION vise à contribuer à ce débat, en fournissant des preuves scientifiques de l’impact actuel de la PAC et en donnant des idées sur des outils politiques innovants. Ce type d’analyse est particulièrement pertinent pour l’examen et le suivi des nouveaux outils politiques (paiement du verdissement) mis en œuvre dans l’actuelle période de programmation de la PAC 2015-2020. En outre, le projet fournit des alternatives possibles par rapport aux instruments politiques actuels afin d’aborder les questions qui ne sont pas correctement couvertes par ceux-ci.
Le projet de recherche comprend deux Work Packages (WP) distincts. Le WP1 se concentre sur la mise en œuvre d’une série d’évaluations d’impact des effets économiques et environnementaux de la PAC actuelle 2015-2020, en soutien à l’élaboration de scénarios et de simulations pour la PAC post-2020. Le WP2 se concentre sur une catégorie spécifique d’exploitations agricoles non ou partiellement impliquées dans la mise en œuvre de la PAC : les petites exploitations agricoles.
CEE-M/CIFOR – Impact evaluation of a pilot REDD+ project in the Trans-Amazonian region in Brazil
Dans ce projet, nous utilisons l’introduction du premier projet REDD+ basé sur les PSE (Paiements pour Services Environnementaux), jamais lancé au Brésil par une ONG dans la région de Para en 2012, comme une expérience naturelle afin d’évaluer l’impact à long terme de ce projet.
En particulier, nous nous concentrons sur la permanence des effets de ce projet REDD+ en recueillant de nouvelles données à partir de l’échantillon de référence, environ trois ans après le début du programme PES. Cette étude est financée et entreprise en étroite collaboration avec le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), dans le cadre de son étude comparative mondiale (GCS) sur la REDD+, et avec l’organisation non gouvernementale brésilienne en charge de la mise en œuvre du programme PSE, l’Institut amazonien de recherche environnementale (IPAM).
COEDITAG : Coévolution des équipements, des technologies digitales et des modèles agroécologiques
Le projet CoEDiTAg a pour objectif de comprendre la coévolution entre les trajectoires de développement des Equipements et Technologies Numériques (EDiTs) et la transformation des structures, modèles et organisations du secteur agricole. Ce projet part de l’hypothèse que la direction de cette coévolution n’est pas prédéterminée et qu’elle dépend, dans une large mesure, des stratégies des acteurs, de leurs interactions socio-économiques et des politiques publiques. Il s’agit donc de faire en sorte que les EDiTs ne renforcent pas l’industrialisation de l’agriculture, mais soient au contraire un levier pour son écologisation..
DSCATT – Dynamics of Soil Carbon Sequestration in Tropical and Temperate Agricultural systems
Financement : Agropolis Fondation and Total Foundation (Project 1802-001)
Interrogés sur l’initiative 4/1000 sur la séquestration du carbone (C) dans les sols pour faire face au changement climatique (CC), plusieurs unités du Labex Agro et leurs partenaires proposent de mettre en commun leurs capacités de recherche afin d’apporter de nouvelles connaissances sur la séquestration du C dans les sols. Le projet DSCATT propose d’explorer le potentiel de séquestration du C dans les sols cultivés, en tenant compte de la durabilité des pratiques agricoles dans le contexte des changements globaux. DSCATT fonctionne sur 4 sites (au Sénégal, au Zimbabwe, au Kenya et en France).
Le projet aborde 3 échelles interdépendantes de champs, de fermes ou de territoires. CEE-M contribue au work package 3 « leviers socio-économiques, politiques et environnementaux pour la séquestration à long terme du carbone dans le sol au niveau du territoire » visant à analyser les instruments politiques innovants pour déclencher les changements nécessaires dans les pratiques agricoles qui augmentent le stockage du carbone dans les sols.
L’objectif de ce projet est de proposer des solutions concrètes, tant politiques qu’organisationnelles, que les décideurs et les parties prenantes peuvent mettre en œuvre directement. L’efficacité de chaque proposition sera évaluée par des études en laboratoire et sur le terrain, des approches de recherche-action et des modèles de simulation à grande échelle.
Le projet est coordonné par Julie Subervie, du Centre d’économie de l’environnement de Montpellier (CEE-M), et rassemble une grande variété de chercheurs en économie, sociologie, droit, et même en sciences de gestion. Seize unités de recherche INRAE ont collaboré au projet, ainsi que des universités associées et des partenaires d’autres institutions supérieures dans le domaine de l’agronomie..
Freiner la déforestation dans les pays en développement pourrait être un moyen rentable de réduire les émissions de carbone et de lutter contre le changement climatique. Mais comment empêcher la déforestation des terres forestières dans les régions où les propriétaires terriens dépendent, pour leur subsistance, de l’agriculture sur brûlis et de l’élevage extensif de bétail, deux principaux moteurs de la déforestation ? Le dilemme de la sécurité alimentaire et du changement climatique en Amazonie brésilienne est une préoccupation majeure de la communauté internationale depuis de nombreuses années et diverses solutions ont été envisagées. Depuis quelques années, l’offre de contrats de paiements pour services environnementaux (PSE) aux petits propriétaires terriens est apparue comme une stratégie possible pour atteindre à la fois les objectifs de sécurité alimentaire et de conservation au Brésil. Cependant, malgré les incitations qu’ils offrent, les programmes volontaires de PSE peuvent ne pas être efficaces pour freiner les taux de déforestation au final.
Le projet Forest4Food vise à apporter des réponses à trois grandes questions concernant l’efficacité de ce type de programme :
Dans quelle mesure les programmes de PSE volontaires peuvent-ils contribuer à éviter la déforestation tout en maintenant la sécurité alimentaire ?
Peut-on concevoir des contrats de PSE qui résolvent le problème de l’effet de sélection ?
Peut-on encore améliorer l’efficacité des contrats de PSE en incluant un objectif de conservation déterminé en fonction des coûts d’opportunité individuels ?
PENSEE -Evaluation de l’effet des paiements pour services environnementaux
Financement :ANR (Agence Nationale de la Recherche) ANR-16-CE32-0011
Afin de trouver un juste équilibre entre l’agriculture et l’environnement, les responsables politiques des pays développés et en développement ont de plus en plus recours aux paiements pour services environnementaux (PSE).
Les PSE sont des contrats entre un agriculteur et le gouvernement dans lesquels l’agriculteur reçoit un paiement en échange de l’adoption de pratiques plus écologiques. Les programmes de PSE visent généralement à résoudre les principaux problèmes environnementaux actuels, mais ils peuvent être coûteux. Il est donc essentiel de fournir des évaluations crédibles de leur efficacité.
Pourtant, les preuves de leur impact restent rares.
Ce projet vise à combler cette lacune en utilisant des méthodes économétriques modernes, telles que des techniques expérimentales et quasi-expérimentales, afin de fournir les premières évaluations jamais réalisées fondées sur des preuves pour une série de programmes agro-environnementaux en France : le programme français de réduction de l’utilisation des pesticides, les programmes français de conservation des prairies, deux programmes pilotes basés sur les nudges, l’un visant à encourager la lutte biologique en viticulture et l’autre à réduire la consommation d’eau agricole.
Comment bien appréhender la gestion des masses d’eaux superficielles et souterraines, des risques associés à leurs usages, et l’agroenvironnement dans un contexte de changements globaux ? Ce projet vise à proposer et à tester sur le terrain des mesures innovantes pour améliorer l’adoption de pratiques agricoles plus respectueuses de la qualité de l’eau. Il permettra (1) de proposer des mesures innovantes ; (2) de mener des évaluations ex-ante pour identifier les mesures les plus pertinentes ; (3) de proposer des dispositifs de suivi-évaluation et des protocoles d’expérimentation sociale pour évaluer ex-post l’impact de la mesure en construisant une situation contrefactuelle. Il vise à valoriser les résultats acquis par l’économie comportementale et expérimentale pour améliorer l’efficacité des plans d’actions agro-environnementaux.
POLNISO – Instruments to encourage greater adoption of cover crops
L’utilisation d’engrais en agriculture est l’une des principales sources de pollution des eaux. L’utilisation de cultures de couverture après la récolte de la culture principale permet de réduire le transfert des nitrates vers les eaux souterraines pendant la saison des pluies. En France, de 2000 à 2014, deux mesures ont encouragé les cultures de couverture : l’une est réglementaire (à travers la directive nitrates), l’autre est basée sur le marché (programmes agro-environnementaux de la politique agricole commune).
Notre objectif est d’étudier laquelle, ou quelle combinaison, de ces deux mesures a permis l’adoption la plus large de la pratique du cover cropping. À cette fin, nous développons un cadre analytique et testons les hypothèses formulées à l’aide de méthodes micro-économétriques appliquées à des données au niveau des exploitations agricoles
ReCROP – Bioinnocula et agrosystèmes: approche biotechnologique intégrée pour améliorer les rendements des cultures et la résilience des agrosystèmes méditerranéens
ReCROP vise à redessiner les agrosystèmes méditerranéens avec une capacité de résilience améliorée et une productivité plus élevée, en se concentrant sur le développement de systèmes de production agricole durables grâce à l’utilisation combinée d’outils biotechnologiques et de pratiques agronomiques respectueuses de l’environnement. Cela permettra aux systèmes agricoles de faire face au changement climatique grâce à l’amélioration de la biodiversité souterraine et aérienne, de la fertilité et de la conservation de l’eau.
RECROP utilise une nouvelle approche de gestion des plantes et des micro-organismes qui repose sur l’augmentation des fonctions et de la santé des sols en utilisant des bioinocula, des amendements, des systèmes de culture et des cultures prêtes pour le climat, afin d’augmenter les rendements des cultures tout en fournissant des services écologiques, par exemple en augmentant la séquestration du carbone, la matière organique, le cycle des nutriments et la conservation de l’eau. ReCROP couvre la zone géographique méditerranéenne (MGA), comprenant le Maroc, l’Egypte, la Tunisie (MGA Sud), l’Italie et la France (MGA Nord), et le Portugal et l’Espagne (MGA Ouest), et incorpore les principales cultures cultivées dans ces pays – vignobles, céréales, et plantes aromatiques/médicinales. La contribution du CEE-M se concentrera sur la caractérisation, d’un point de vue socio-économique, des principaux facteurs qui encouragent les agriculteurs à adopter des pratiques plus écologiques et à promouvoir leur acceptabilité, ainsi que sur la promotion de solutions durables innovantes pour les systèmes agricoles écologiques, en tenant compte des points de vue des parties prenantes locales et en fournissant des lignes directrices pour améliorer la résilience des cultures méditerranéennes cibles..
Typoclim – Typology and Assessment of Policy Instruments to Promote Agricultural Adaptation to Climate Change
Le projet TYPOCLIM est axé sur les instruments politiques visant à faciliter l’adaptation de l’agriculture au changement climatique (CC).
Le projet TYPOCLIM vise à développer une typologie descriptive de base des instruments politiques conçus pour faciliter l’adaptation de l’agriculture au CC, sur la base d’une cartographie des instruments existants sur huit sites d’étude dans des pays en développement (Afrique du Sud, Sénégal, Brésil et Colombie) et des pays développés (Catalogne-Espagne, Californie-USA, Occitanie-France et Guadeloupe-France) / plusieurs secteurs agricoles (viticulture, horticulture – mangues – et maraîchage), qui sont à leur tour soumis à différents chocs climatiques (saisons de croissance irrégulières, chaleur excessive, pénurie d’eau, etc. ), afin d’ évaluer les différentes performances des instruments de politique publique qui favorisent l’adaptation des zones agricoles diversifiées au CC. En se concentrant spécifiquement sur les instruments de politique, le projet TYPOCLIM mènera une recherche interdisciplinaire, combinant des analyses de sciences politiques, d’économie, de sociologie, de géographie, de biologie et d’agriculture afin d’apporter un nouvel éclairage sur les instruments de politique existants.
Notre contribution repose principalement sur l’analyse de la mesure dans laquelle les agriculteurs seraient prêts à adopter les instruments politiques les plus efficaces pour faire face au CC. Il s’agira de déterminer les préférences des agriculteurs en matière d’adoption d’instruments politiques par le biais de méthodes expérimentales
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