Transition soutenable vers des énergies de cuisson propre en RDC : un projet CEE-M

16 juillet 2024

En mai 2024 s’est tenu à Paris le premier sommet sur la modernisation des modes de cuisson en Afrique. Ce sommet n’a rien d’anecdotique, ne plus utiliser de bois pour cuire les aliments aurait des répercussions bénéfiques sur le climat, la santé, la biodiversité, la condition de vie des femmes. Toutefois les freins à un développement rapide de la cuisson propre en Afrique sont nombreux :  manque de politiques publiques et d’infrastructure, pauvreté, enracinement des pratiques et gouts culinaires.

Œuvrer pour le développement de la cuisson propre afin de réduire les conséquence environnementales et sociales d’un mode de cuisson liée à la biomasse est l’objectif poursuivi par le projet porté par le CEE-M, l’université d’Anvers et la fondation Virunga. De par son potentiel d’impact et son caractère innovant, le projet a reçu un financement du FID en 2022

Le terrain d’étude de ce projet est localisé en République Démocratique du Congo, à Goma, ville frontalière du Parc National des Virunga.

La fondation Virunga gère avec l’institut congolais pour la conservation de la Nature la parc national des Virunga. Ce parc constitue la zone protégée la plus riche en biodiversité d’Afrique, mais  subit une déforestation, pourtant non autorisée, provoquée notamment par l’utilisation du charbon de bois. Ce combustible produit à partir d’arbres abattus dans la forêt constitue la source d’énergie de 90% des habitants à l’Est du Congo.

C’est donc dans un contexte marqué par l’instabilité politique, les conflits qui en découlent et la pauvreté qu’elle engendre, que plusieurs actions ont été menées dans la cadre de ce projet afin de développer la cuisson électrique au sein des 150 000 ménages constituant la population de la ville de Goma.

Pour en savoir plus sur ce projet, le contexte dans lequel il intervient, le solutions imaginées pour favoriser la passage à la cuisson propre, nous avons rencontré Sébastien Desbureaux, économiste au CEE-M et titulaire de la chaire INRAE de professeur junior, l’un des initiateurs et des coordinateurs de ce projet.

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